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journald'unjardin
18 décembre 2008

Enfance

J'en ai beaucoup voulu à mon père lorsque la maison de mes grands-parents a été vendue, terre de tant de beaux souvenirs, donnant sur le marché provençal et les platanes qui en ont vu d'autres. Malgré les étrangers qui y logeaient depuis la mort de mémé, elle était restée rien qu'à moi... Parce que je savais et saurai toujours ce qu'il s'y passe à l'intérieur, la pénombre bienfaisante des volets verts croisés sur la chaleur de midi, les raies de lumière sur la tapisserie à petites fleurs... Sur le cosy recouvert de satin cramoisi, la tête sur les coussins de cotonnade du trousseau de mariée finement brodés avec patience et espoir d'amour par mémé, cette jeune fille sage, moi l'enfant je rêve encore les yeux mi-clos, contemplant le coeur content le chignon blanc penché sur un ouvrage de dames.

1977

 

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Commentaires
A
Tu comprends maintenant pourquoi nous sommes faits l'un pour l'autre ;-))
C
J'ai eu la même maison, la même mémé, les mêmes étrangers. Et heureusement, c'est mon père qui a eu le courage de vendre.
L
Je suis preneur.;O)
A
J'avais 18 ans sur cette photo. Sur la dernière prise de nous deux par mon père ce jour là, je fais rire mémé, c'est la plus belle.
L
Beau petit déhanchement, cette photo témoigne des deux âges qui se croisent en sautant une génération... Devenant complices.<br /> Et il y avait une odeur, aussi, chez ces gens là.
journald'unjardin
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